Cotonou la Ville
 


COTONOU... 20h10 - Enfin, l'Aventure commence !


Du haut de la passerelle, je marque un temps d'arrêt. L'air est épais, humide et difficile à respirer ... J'ai l'impression d'étouffer... Il va falloir s'habituer ! en bas de l'escalier, des hôtesses nous souhaitent la bienvenue à Cotonou puis nous nous dirigeons vers l'aéroport.

Dernières formalités de police et de douane puis nous traversons une marée humaine particulière. Nous sommes tout de suite assaillis par des porteurs. Je suis un peu inquiète et cherche des yeux le visage de notre ami béninois. Au bout d'une dizaine de minutes, un jeune homme se présente, autorisé à nous accueillir avant les contrôles. Encore une demi-heure pour les bagages au milieu de cette cohue et nous retrouvons notre ami avec joie. Nous grimpons dans la Land Rover et malgré la fatigue de la journée nous découvrons avec étonnement et curiosité cette grande ville qu'il compte bien nous faire visiter sans plus tarder.

Puis exténués, nous déposons nos valises dans notre hôtel avant de nous désaltérer chez "sabine" (Bar-restaurant chic fréquenté par les notables de Cotonou) où nous découvrons avec plaisir, la fameuse bière du pays : "la Béninoise".
Retour à l'hôtel de l'étoile pour une nuit de repos bien mérité.
Là, le confort laisse à désirer... la douche capricieuse... et comme berceuse j'échangerais bien le chant des cigales contre le bruit infernal du groupe électrogène nécessaire à la climatisation "des autres chambres"...
Sous l'air chaud du ventilateur, le sommeil nous emporte... il est minuit.


COTONOU ... Avenue de la Victoire vue de la terrasse de l'hôtel






Ce matin, nous sommes debout dès 7h.

En attendant notre ami Jules, nous grimpons sur la terrasse de l'immeuble pour observer les alentours. Il fait une chaleur suffocante, un voile de pollution recouvre la ville déjà en effervescence.
Sur l'avenue de la Victoire les Zémidjans continuent leur ballet incessant et envahissant.
Dans une revue de presse du 21 septembre 1998 le Président Mathieu Kérékou appelait les Zémidjans à se débarrasser de la blouse jaune pour rejoindre les champs de manioc. Il faut savoir que de nombreux agriculteurs, appauvris, quittent la campagne et affluent vers les villes. Faute de travail, ils deviennent "Zémidjans" ou taxi-moto. Ils louent un véhicule et circulent jour et nuit. Utiles dans la ville car ils vont dans les rues ensablées, dans les quartiers écartés des voies passantes, à toute heure du jour et de la nuit, ils posent également problème. En effet, ils utilisent souvent de l'essence "kpayo", importée illégalement du Nigéria, mal raffinée. Ils contribuent à la pollution croissante de Cotonou. De plus, très nombreux, ils sillonnent les voies, et s'ajoutent au trafic routier déjà engorgé. Cet appel, relaté dans "les Echos du jour" a soulevé un tollé parmi les syndicats de taxis-motos, mais aussi dans la population habituée à ce service malgré ses inconvénients. Aujourd'hui les avis restent partagés, le gouvernement a confié à la CFD de Gatien Houngbédji la tâche de trouver les terres à cultiver dans les provinces.



De l'autre côté de l'hôtel,



les habitations très colorées,



un cocotier...




la rue...









Une autre rue...


À Cotonou seules les grandes avenues sont pavées.




 

De l'autre côté de l'avenue de la Victoire, une grande rue, à l'angle de cette rue à gauche, un magasin de matériel informatique…


Aujourd'hui ma sœur et ma nièce quittent la France pour nous rejoindre à Cotonou. Elles sont actuellement dans l'avion, nous les attendons pour 20h. Je suis impatiente de les revoir. En attendant, nous découvrirons Cotonou...




Trois élèves infirmières viennent d'arriver de France pour effectuer un stage à l'hôpital de Cotonou ; Julie, Delphine et Karine. Elles sont ravies de découvrir la grande ville avec nous.

Nous grimpons dans la Land-Rover, notre ami et Daniel à l'avant, et nous quatre à l'arrière.


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