Macouba

 LA MARTINIQUE



Macouba, la ville indienne du Nord




Sur la route de Grand-Rivière nous traversons le petit village de Macouba.

Il tient son nom d'une sorte de petite raie d'eau douce, "le macouba" appelé plus simplement têtard et qui régalait déjà le père Labat, curé de la paroisse en 1696.





Cachant le superbe cimetière marin, tout blanc, accroché à la falaise, la petite église Sainte-Anne du 17e siècle, souvent restaurée, ne date plus de l'époque du bouillant dominicain, mais sa charpente de bois, montée à la façon des coques de navires, témoigne de l'ingéniosité des charpentiers de marine du Grand siècle.



Nord Plage :

Si l'on s'engage sur ce petit chemin abrupte, depuis le parking de l'église, on arrive à la mer ; ça descend à pic et il est difficile d'en remonter.

L'animation du village s'estompe au fur et à mesure que l'on descend vers le bord de mer. Là, nous découvrons un groupe de maisons délabrées et malmenées par les intempéries, un paysage d'après-guerre qui défit le temps.

Seuls quelques habitants s'accrochent encore à leurs murs.



La paroisse connut l'âge d'or du café et du cacao avant de devenir le domaine de grandes habitations sucrières au 18e et 19e siècle. Des milliers de travailleurs indiens, venant de Madras, Karikal, Pondichéry, pour la plupart, sont venus renforcer la main-d'oeuvre dans les plantations de la région. Mais leurs conditions de travail et de vie ressemblaient à celle des anciens esclaves. Les bananeraies jalonnent aujourd'hui ce pays profondément marqué par la présence des "coolies" indiens, et des habitations traditionnelles comme "Fonds Préville", propriété de Crassous de Médeuil, héritée en 1916 de Jean-Marie Martin distillateur d'un fameux rhum dont les initiales JM sont devenues l'orgueil de la petite commune.




Distillerie des rhums JM.

Pour découvrir le paysage avoisinant nous marchons en direction de la célèbre Rhumerie JM. Crassous de Medeuil.




De chaque côté de la route : des bananeraies à perte de vue, des abricotiers tropicaux, des fleurs de balisiers ...



Perdue dans la campagne entre Basse-Pointe et Macouba, la distillerie JM est une des dernières rhumeries artisanales de Martinique. Dans un cadre enchanteur est produit ici, un des rhums les plus réputés de l'île. L'arrivée est magique. Du haut de la petite route nous pouvons voir les vieux bâtiments de la distillerie installés en contrebas dans la vallée.


Un chemin plus ou moins carrossable mène jusqu’à ces installations plutôt modestes. Un petit hangar métallique accueille les outils de distillation et les cuves de fermentation, tandis qu’à côté deux bâtiments abritent les chais de vieillissement. Dans le hangar, des panneaux explicatifs retracent les différentes étapes de la production de rhum JM, et un petit chemin balisé nous permet de nous promener au milieu des vieilles machines à vapeur et des cuves de fermentation.

Avec ces moyens rudimentaires, et en respectant les traditions, les rhums JM Crassous de Médeuil produisent ici un rhum blanc de très grande qualité, récompensé en 2005 par la médaille d'or du concours agricole de Paris, ainsi qu'un des meilleurs rhums vieux de Martinique. C'est celui-ci qui est entreposé dans les grandes barriques en chêne de 200 litres, dans lesquelles il va vieillir au moins 10 ans avant d’être embouteillé. Les effluves exhalant des tonneaux sont enivrantes au point de nous conduire tout droit jusqu’à la boutique installée à l'intérieur de la distillerie.








En quittant Macouba

Nous reprenons la route en direction de Grand-Rivière.


La végétation reprend ses droits, très dense et presque écrasante ... C'est le coin le plus sauvage de l'île.



Deux passages d'apparence périlleuse sur des ponts en tôle ne me donnent pas envie de siffler comme sur le pont de la rivière Kwaï mais plutôt une impression de vivre l'ultime épisode des Aventuriers de l'arche perdue ...






Macouba




 



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Un peu de lecture ...

Le livre de Célia

Célia CASELANI est née en 1991 à Besançon. Elle vient d’achever des études commerciales et envisage d’orienter sa carrière professionnelle dans la vente de bijoux et objets d’art.
Passionnée dès son plus jeune âge par l’écriture, Célia réalise son rêve en publiant ce premier ouvrage.
Célia consacre son temps libre à ses passions : la lecture, l’écriture et le dessin.
Résumé :
Salut ! Je me présente, Anaël Lisben. Même si je ne suis qu’un lycéen, je vois que cet ouvrage vous intrigue assez pour lire cette quatrième de couverture. Sachez, amis lecteurs, que ce livre risque de changer votre vision du monde. Moi, je n’ai toujours cru que ce que je voyais, ou presque... Mais avec le temps, je me suis aperçu à quel point les apparences peuvent être trompeuses. Méfiez-vous des légendes et de la magie, car celles-ci peuvent parfaitement traverser votre miroir.

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