Le Temple de Karnak
L'EGYPTE


Le Temple de Karnak... Un gigantesque complexe culturel

Karnak est sans doute le plus vaste complexe culturel qu’ait jamais construit une civilisation. Tout un peuple s’y affairait, prêtres, artisans, fonctionnaires, au service de la divinité suprême.
Nous nous dirigeons vers la façade du temple aux proportions monumentales. Des forêts de colonnes se détachent sur un ciel limpide ; Une allée de plus de trois km... Il faut prendre du recul en suivant l’allée des sphinx recouverte en partie par la ville moderne de Louxor (700 statues) dégagée et restaurée par les archéologues.




Râ n’a pas fini de me surprendre. Dispensateur d’énergie vitale, puisses-tu me donner le courage d’arpenter les allées de ta plus fascinante "maison". Les dimensions surhumaines des constructions de pierre élevées en ton honneur, ô toi Amon-Rê, témoignent de ta puissance.










Un chantier de 2000 ans...
Un site vivant en perpétuel développement...

Ce périmètre sacré abritait un lieu de culte depuis la 3ème dynastie (2700-2620 avant J-C.). Les maîtres successifs de la vallée du Nil agrandirent le domaine d’Amon.
Jusqu’à la période gréco-romaine, chaque génération eut à coeur d’enrichir le trésor du temple et d’embellir la demeure du dieu, n’hésitant pas à démolir des constructions antérieures pour réutiliser les matériaux.
Ainsi se bousculent, sans grand souci de cohérence, des constructions d’époques différentes.
Aussi , face à cette foisonnante architecture, mon regard erre et parfois se pose au gré de mes découvertes.






J’emprunte l’allée des sphinx, tout comme autrefois Amon-Rê, lors de la grande fête d’Opet. Longue de 3 km, elle reliait le temple de Karnak au temple de Louxor. 700 statues bordaient cette allée en partie recouverte maintenant par la ville moderne . Me dirigeant vers le premier pylône, je prends conscience de proportions monumentales de la grandiose façade du temple.


Une des colonnes de Taharqua (XXIIIème dynastie) haute de 21 m domine la grande cour, étape importante lors des processions de la Barque Sacrée qui faisait halte dans les deux chapelles reposoirs de Séthi II et Ramsès III.





113 m de façade inachevée sans décoration, oeuvre de la XXX dynastie, elle est l’illustration grandeur nature des méthodes de construction des anciens égyptiens.













En avant du 2ème pylône, la haute statue de Ramsès II, avec sa fille Bethanat devant lui, nous invite à pénétrer dans la grande allée de colonnes construite par Aménophis III.










Me voilà au coeur d’une véritable forêt de papyrus géants : 134 colonnes en pierre s’évasent vers le haut pour soutenir les dalles des toits. C’est la salle hypostyle. Et toi Râ, tu nous inondes de tes rayons bienfaisants, t'attardant sur les cartouches, sur les scènes de ton couronnement. Que tu célèbres Séthy Ier, Ramsès II ou Aménophis III, tu nous éblouis et j’en reste béate d’admiration.




Ta puissance est légendaire, en atteste les scènes de batailles, gravées sur les murs, comme celle de Qadech que tu livras contre les Hittites.




De pylône en pylône, nous remontons l’histoire pour parvenir au 6ème pylône très endommagé qui nous conduit à la partie la plus sacrée du temple : le lieu de l’apparition et le reposoir de la Barque, le Lac Sacré indispensable à tout temple égyptien. Il évoquait le chaos liquide d’où émergea la première butte de terre. Il servait aux ablutions des prêtres et aux navigations rituelles des Barques Sacrées. Nous progressons au-delà du Xème pylône qui nous ramène vers une double rangée de sphinx.




Retour à bord, navigation vers Edfou en passant par l'Ecluse d'Esna






17h, nous délaissons les dieux et leur donnons congé jusqu’à demain car ils doivent, comme chaque soir, rejoindre les entrailles de la nécropole thébaine que nous longeons maintenant.




Un plongeon dans la piscine nous ramène au présent et rafraîchit nos pieds échauffés.

Tandis que les barques solaires conservées dans les musées font rêve d’éternité, nous nous reposons sur les transats, épuisés.





Le passage de l’écluse à Esna attire notre attention. Depuis des barques, des tee-shirts, des nappes enveloppés dans des sacs plastiques atterrissent sur le pont du bateau. Et si cela vous convient, vous ferez parvenir l’argent par le même chemin.




Le "Dolce Vita" glisse en direction d’Edfou. Râ me fait un dernier clin d’oeil et je m’endors avec cette pensée de Carlos Fuentes. "Nous avons élevé le plafond de l’imagination et nous sommes descendus dans les cales de la mémoire"




Le Temple de Karnak






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Le scarabée sacré est l’un des symboles fondamentaux de la religion égyptienne. Les égyptiens en étaient littéralement fascinés. Ceci était principalement dû au fait qu’ils ne comprenaient pas son mode de reproduction. Le mot égyptien qui désigne le scarabée est « kheper » ; cela signifie quelque chose comme "venir au monde" ou "parvenir à l’existence". Sa couleur noire rappelle la terre fertile au bord du Nil. Son amulette avait un sens protecteur et dans l’au-delà, il devient un symbole protecteur assistant l’âme des défunts.



Ce magnifique scarabée fait l'objet d'une légende contemporaine racontée aux touristes dans laquelle il est dit que la femme qui fera 7 fois le tour du monument se mariera ou aura un enfant dans l'année !
Cette légende populaire est là pour nous rappeler que les qualités de porte-bonheur du scarabée ont été préservées au cours des millénaires...


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